FÊTES

Un jour viendra, sans doute, quand le poème lu se trouvera devant vos yeux. Il ne demande rien ! Oubliez-le, oubliez-le ! Ce n'est qu'un cri, qu'on ne peut pas mettre dans un poème parfait, avais-je donc le temps de le finir ? Mais quand vous foulerez ce bouquet d'orties qui avait été moi, dans un autre siècle, en une histoire qui vous sera périmée, souvenez-vous seulement que j'étais innocent et que, tout comme vous, mortels de ce jour-là, j'avais eu, moi aussi, un visage marqué par la colère, par la pitié et la joie, un visage d'homme, tout simplement !
(Benjamin Fondane, L'Exode, 1942)

film-play linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram