Le judaïsme libéral a très tôt instauré une égalité totale entre les hommes et les femmes, condition indispensable pour que le judaïsme soit vécu, en lien avec l’évolution des sociétés et des mentalités, comme une spiritualité de plein pied avec son époque, proposant une version de l’Alliance renouvelée, légitime, et pertinente – nous ajoutons aujourd’hui : inclusive.
Les perspectives de « réforme », de fait, ne manquaient pas : statut du témoignage de la femme, mariage et divorce, droits et devoirs conjugaux, participation à la vie synagogale et aux rites communautaires, responsabilité vis-à-vis des commandements (mitsvot), le judaïsme a toujours exprimé de manière juridique ses représentations de la spécificité de chaque sexe. Pas de manière nécessairement inégalitaire, mais il se trouve que la sociologie réelle est passée par là ! Et que la différentiation a pu se voir requalifiée, ici ou là, en discrimination, sans que la Loi y soit parfois pour grand-chose... Egalité dans l’étude des textes, montée à la lecture publique de la Torah, possibilité pour les femmes de devenir rabbin : aujourd’hui, dans les mondes libéraux, nous connaissons tous ces pratiques qui nous semblent évidentes. Mais tout aussi intéressants sont les raisonnements, talmudiques ou logiques, qui en étayent la possibilité. Une plongée – argumentée et militante – au sein de nos valeurs !
Enregistrement réalisé le 19 janvier 2021.
