Rosh ha-Shanah ouvre une période de jugement (« Din ») et d’introspection (« ‘heshbon nefesh », un « examen de l’âme »), dont Kippour, en une journée à la fois austère et marquée par une sorte de joie solennelle, marque le terme. A l’appui de cette Période de dix jours (les Yamin noraïm -- les dix « jours terribles »), l’expérience de Kippour, outre le jeûne censé nous aider à élever nos consciences, a pour fil directeur la « teshouvah » : un mot qui, souvent (mal) traduit par « repentance », signifie à la fois « retour » et « réponse ». Retour devant notre Créateur, retour au for intérieur de nos consciences et de nos âmes, retour à la vérité de nos questions intimes…